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Le Gros Horloge est l'un des monuments les plus connus de Rouen créant une influence importante. C'est une horloge astronomique du XVI° siècle qui a donné son nom à la rue reliant la Place Du Vieux Marché à la cathédrale.
Le Gros Horloge, l'emblème de Rouen, est composé de trois parties : le beffroi qui contient les cloches et le mécanisme de l'horloge, l'horloge et la voûte. Une fontaine complète l'ensemble.
Il y a plusieurs explications pour le nom : Gros Horloge. On dit qu'en latin « horloge » est masculin. Au Moyen Âge, on pouvait dire aussi bien « une orloge » que « un orloge ». Ce n'est qu'a partir du 17e siècle, « horloge » devient féminin mais à Rouen on continue à dire « Le Gros Horloge ».
L'horloge mesure deux mètres cinquante de diamètre. Celle-ci représente un soleil doré de vingt-quatre rayons correspondant aux vingt-quatre heures de la journée, sur fond bleu. Sous le chiffre VI se situe un semainier où pour chaque jour il y a une divinité romaine : Diane représente le lundi, Mars le mardi, Mercure le mercredi, Jupiter le jeudi, Vénus le vendredi, Saturne le samedi et Apollon le dimanche. Au Moyen-âge, le semainier était important et facilement compréhensible par toute personne.
Sur l'horloge on peut apercevoir une sphère indiquant les phases de la lune, sa rotation complète se fait en vingt-neuf jours. Cette partie était nécessaire pour l'agriculture.
Dans la tour on retrouve deux cloches, La Cache-Ribaud qui sonnait le couvre-feu et les heures de travail, et La Rouvel, surnommé « La cloche d'argent ». Elles mesurent plus d'un mètre de hauteur et pèse entre une à deux tonnes. Ce qui attire subitement l’œil c'est le faite qu'il n'y est qu'une seule et unique aiguille, celle indiquant l'heure. Ce qui suffisait à l'époque.
La fontaine datant du XVIII° siècle se situe au pied du beffroi, représente une scène mythologique racontant l'histoire d'Alphée et Aréthuse. D'après la légende la nymphe Aréthuse a été transformée en source pour échapper aux amours du dieu Alphée. On peut voir la fontaine du Gros Horloge dans le Livre des fontaines telle qu'elle était au XV° siècle.
Sous la voûte, on peut apercevoir des bergers et leurs moutons, un meunier et son moulin, un combat d'homme contre un centaure. La voûte est décorée avec la scène du Bon pasteur et un texte latin où est écrit « Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis ». On retrouve également le Christ entouré d'un troupeau de moutons dans un paysage arboré. C'est la représentation d'un thème chrétien : Jésus protégeant les hommes tel un berger surveillant son troupeau.
Les dizaines de moutons dissimulés un peu partout sont un symbole religieux mais aussi une des figures de l'armoirie de Rouen et des sceaux de la. On retrouve plusieurs agneaux, symbole de Rouen, ce qui a fait prospérer la ville, rappelle le travail de laine et l'activité des marchands drapiers qui ont participé à la richesse de la ville au Moyen-Âge. En effet, La toison était une grade source de richesse pour Rouen.
Sur le coté on croit reconnaître les bustes d'un maire et de son épouse, ce qui fait penser à l'origine municipal du Gros Horloge.
L'une des particularité est que l'arche date de la Renaissance tandis que le beffroi est de style gothique rayonnant et flamboyant. Le style de la Renaissance est une profusion d'un décor rappelant la mythologie. Le style gothique flamboyant est …...
Les étages inférieurs de la tour sont de style gothique rayonnant et le dernier étage de style gothique flamboyant.
Au départ, le Gros Horloge était un rempart, protégeant la ville de Rouen. La partie la plus ancienne est la tour nommée le beffroi. Cependant la tour actuelle est différente de la première car elle a été rasée après la révolte de la Harelle en 1382 par Charles VI. Lors de cette révolte, une cloche du beffroi sonnait, c'était l'émeute !
À la suite de cette révolte les rouennais avaient perdu leurs libertés communales et avec aussi leur beffroi et la dépose de ses cloches. Les bourgeois tristes de cette perte, ont construit avec l'aide de la municipalité une horloge là où se situait le beffroi qui symbolisait la puissance et l'indépendance de la commune. Un nouveau beffroi a
été reconstruit de 1389 à 1398 par Jean de Bayeux puis son fils, à coté de l'ancien hôtel de ville. Avec son beffroi, la ville obtient le droit de sonner les cloches, jusque-là réservé au clergé. Cette fois-ci, en plus des cloches, ils installent même l'horloge. Le Gros-Horloge était né !
En 1449, La cloche Rouvel après avoir été redescendu par ordre du roi lors de la révolte de la Harelle, a été remontée. En 1527, l'ancienne porte gallo-romaine menaçait de tomber, on l'a remplacé par l'arcade en anse de panier que l'on voit encore aujourd'hui.
Au XV° siècle le gouverneur habitait même dans la tour.
A partir de 1904, la cloche « La Normande » remplace « La Rouvel » au sommet. Cette cloche est entourée de quatre tinterelles : de petites cloches qui sonnent les quarts d'heure. Elles sont visibles depuis la rue. Le Gros Horloge est classé monument historique depuis 1862. Les cadrans actuels datent d'entre 1925 et 1927. L'électricité, quant à elle est assurée depuis 1920. Le Gros Horloge est la plus ancienne horloge mécanique du monde.
Le Gros Horloge est l'un des emblèmes de Rouen. Il connaît encore aujourd'hui beaucoup de succès, et reçoit énormément de visiteurs chaque jour. Il représentait une liberté pour les habitants au Moyen-âge. Maintenant, il représente Rouen à travers tout le pays et dans tous les guides touristiques.
Manelle Zilaf et Rémi Thierrée
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