Aujourd'hui quand on débat sur le droit des femmes, on oublie souvent de retracer ce chemin long et difficile d'émancipation, et on méconnait les femmes qui ont permis les premiers progrès, comme Olympe de Gouges et bien d'autres.
Quels sont les principaux combats gagnés et ceux qu'il reste encore à mener?
Deux militantes de la cause féministe
Olympe de Gouges, une femme qui a voulu trancher dans la misogynie profonde de son époque. La première des féministes.
Olympe de Gouges de son vrai nom Marie Gouze, est née le 7 mai 1748 à Montauban et morte à Paris le 3 novembre 1793, seulement âgée de 45 ans. Elle a eu plusieurs activités tout au long de sa vie, dramaturge, journaliste, philosophe, écrivaine, féministe, femme politique et suffragiste. Considérée comme une des pionnières du féminisme français, elle est l'auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Pressentie pour entrer au Panthéon, elle fut la première des féministes, guillotinée en 1793 sous la Terreur. Olympe de Gouges avait commis le crime de rédiger une déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Ses combats contre toutes les injustices annonçaient ceux de notre siècle.
Un siècle et demi avant l'écriture du deuxième sexe par Simone de Beauvoir, une femme, Olympe de Gouges avait voulu trancher dans la misogynie, ce frein empêchant l'évolution de la société. Malheureusement, c'est sa tête à elle qui roula sur l'échafaud de la terreur, victime de son sexe, de ses idées jugées trop humanistes, trop révolutionnaires pour la révolution elle-même. Elle est aussi victime de son origine de classe sociale. Son corps à elle se retrouva dans la fosse commune. Olympe de Gouges est la "mère des citoyennes".
Simone Veil, la porteuse de la loi sur (l'IVG) l'interruption volontaire de grossesse. Elle est aussi une militante pour la place des femmes dans la vie politique. C'est l'une des personnalités préférées des français et la cinquième femme à entrer au Panthéon.
Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice et morte récemment le 30 juin 2017 à Paris. C'est une magistrate et une femme d'état français. Elle a grandi dans une famille juive. Simone Veil a été déportée à Auschwitz à l'âge de 16 ans durant la Shoah. Elle perdra son père, son frère et sa sœur dans "les camps de la mort". Voilà une des blessures, des drames qui ont émaillé sa vie.
C'est sûrement sans aucun doute la femme politique française dont la légitimité est la moins contestée, tant ses combats, sa vie et son parcours exemplaires suscitent autant l'admiration que l'affection. Elle fut ministre de la santé, puis occupa au sein de l'administration comme en politique, des postes jusque-là inaccessibles aux femmes. Comme une battante elle a travaillé pour sa légitimité politique. Simone Veil a lutté pour l'émancipation des femmes, elle a préparé la parité. Tout pour créer son destin exceptionnel.
Le droit des femmes, c’est l’égalité des sexes d’après Olympe de Gouges. Les droits sont des règles qui décrivent les libertés garanties pour chaque personne et les devoirs liés à ces libertés. Il s’agit de ce que les personnes peuvent espérer obtenir d’une part mais aussi de ce qu’elles sont autorisées à faire. Connaître les droits des filles et des femmes, est la première étape pour élimer les discriminations dont elles sont victimes. Mais en 1993, les Nations Unies ont déclarés les droits des filles et des femmes comme un droit humain pendant la conférence Mondiale des droits humains à Vienne de 25 juin. Ce texte établit pour la première fois noir sur blanc que les filles et les femmes ont les mêmes droits que les garçons et les hommes.
De tous les combats de Simone Veil, c’est l’avortement qui la fit rentrer dans la mémoire collective de l’histoire. Elle devient grâce à cette grande loi pour l’interruption volontaire de grossesse (l’IVG), une icône pour toute une génération de femmes. Elle a permis de changer la vie et le quotidien de toutes ces femmes forcer de garder un enfant non voulu. Aujourd’hui il y a environ 200 000 cas d’IVG en France. C’est encore un long combat à mener car le droit de l’IVG n’est pas autoriser dans tous les pays.
De nombreuses inégalités subsistent donc. Aujourd’hui encore, en France, ce sont principalement les femmes qui ont la charge des tâches domestiques et de l’éducation des enfants, même si de plus en plus de père y participent heureusement. Dans les entreprises, les postes à responsabilité, les mieux payés, sont en majorité occupés par les hommes. Et malgré les lois de la parité, un peu de femmes occupent un place importante dans la vie politique. En France, Édith Cresson est la première et la seule femme à avoir été nommée Premier ministre. Légalité entre les hommes et les femmes est un combat à poursuivre.
Margaux ROBIN et Étienne FELIHO